Perle Florale, Brasserie Perle
Le temps passe, le temps change. Désormais les journées se rallongent, les oiseaux se remettent à chanter, les boutons d’acné bourgeonnent… Pas de doute : le printemps est là ! Comme le veut la tradition ancestrale à ce stade de l’année, les brasseurs de France et de Navarre dégainent leurs bières de printemps, justement. Voici donc le parfait alibi pour déguster l’édition 2017 de la Perle Florale. Hop !
Les brasseurs font l’printemps
Afin que vous puissiez briller lors des soirées mondaines, sachez tout d’abord que “bière de printemps” et “bière de mars” revient à dire la même chose. Il faut cependant noter que le terme “bière de mars” a été défini par l’Association des Brasseurs de France avec un certain quota de production à respecter tandis que “bière de printemps” est libre d’utilisation et ne limite donc pas son emploi à une unique période de l’année.
Selon les archives, la première trace écrite d’un tel breuvage remonte à 1394 dans la ville d’Arras dans le Pas-de-Calais. Concrètement, le concept du bouzin consiste à utiliser une variété d’orge semée au printemps, récoltée en été pour enfin être brassée au début de l’hiver. Pour résumer grossièrement : on utilise la dernière récolte de l’année pour réaliser le premier brassin de l’année suivante. Ca n’a l’air de rien de nos jours où chacun peut interpréter le “folklore” à sa sauce ; mais à l’époque, cela avait une véritable signification. De son côté, l’Association des Brasseurs de France l’a juste ressorti des placards à la fin des années 80 histoire de faire tourner la machine marketing à pleins tubes. Comme dirait l’autre : c’est l’jeu ma pov’ Lucette.
Gros poutous à Wikipédia pour ce point culture.
Fiche technique de la Perle Florale
- Bière blonde, Pale Ale,
- 4,8% alc,
- Malts : Pilsen, Vienna,
- Houblons : mélange de houblons alsaciens et américains, en cônes et en pellets (entre autres : Citra, Mistral, Cascade),
- Bière de fermentation haute.
Dégustation
De couleur jaune paille, cette bière de printemps made in Perle avoue rapidement sa timidité de par sa mousse légère qui reste peu de temps sous les feux des projecteurs. Au nez, on serait tenté de scander à la pils avec ses notes de céréales, mais c’est sans compter sur une pointe fruitée qui peut faire penser à du sureau.
Sureau que l’on retrouve d’ailleurs en bouche avec quelques douces saveurs florales histoire de montrer que cette bière n’a pas usurpé son patronyme, et des touches d’agrumes. Mais que l’on soit bien clair, tout ceci demeure dans le domaine du subtile. Cette douceur printanière se révèle à son tour éphémère puisque rattrapée par une amertume assez prononcée qui se dessine en fin de bouche.
Pour résumer, cette Perle Florale c’est comme le printemps : frais, léger, floral, et on a envie de se rouler nu dedans. Bref, c’est plaisant et c’est désaltérant !
Trop bonne