Depuis la nuit des temps, l’Homme prend plaisir à agrémenter d’arômes additionnels les mets et breuvages qu’il élabore. Bien entendu la bière n’échappe pas à ces expérimentations gustatives, aussi bien pour le meilleur que pour le pire. En attendant qu’un brasseur alsacien ne daigne lancer une bière saveur champignon, poulet frit, poivron/gambas ou encore caviar, je vous propose de scruter ce que nous propose la brasserie de la Meinau avec sa Perle Démenthe, une bière de blé (ou “blanche”) à la menthe (parce que pourquoi pas).
Dégustation : La Volupté du Chaos, Brasserie Bendorf
Loin de nous l’idée de faire la propagande abusive de Bendorf dans nos colonnes vu le nombre de critiques taillées à leur gloire ces derniers temps mais que voulez-vous, la brasserie strasbourgeoise s’avère être la plus créative de la région (du pays ?) avec déjà une bonne douzaine de nouvelles créations rien que pour cette année 2017. Nous n’allons donc certainement pas les blâmer pour cette débauche artistico-gustative, surtout lorsque la qualité est au rendez-vous. Nouvel exemple en date : la “Volupté du Chaos” qui n’est autre que la première tentative du style Berliner Weisse en Alsace. Et puisque nous sommes des bourgeois gentilshommes, nous allons évoquer sa variante agrémentée de framboises issues de la Ferme Obrecht, oui oui.
Les gentils aux grands coeurs contre le gros méchant au rire démoniaque, tel pourrait être le pitch de la série Bioman mais non, pour le coup il s’agit des folles mésaventures de la microbrasserie La Mercière qui fut contrainte de quitter son berceau de Niederhausbergen. Mais qu’à cela ne tienne car après des cris, des pleurs et des SOS, Franck et Imène Julich ont rebondi de la plus belle manière qui soit grâce à une volonté d’acier et à un élan de solidarité d’un fort beau gabarit qui leur ont permis de s’installer dans le petit village de Cosswiller.
Le fruit de tous ces efforts est partiellement accompli, et figurez-vous que vous êtes d’ailleurs cordialement invités à fêter dignement l’événement grâce à la grosse inauguration qui se déroulera ce week-end allant du vendredi 22 au dimanche 24 septembre 2017.
Fort d’un passé pourtant riche en brasseries, le Strasbourg d’aujourd’hui fait pâle figure face à celui d’antan. Tout du moins en terme de quantité, qui n’a cessé de faiblir depuis les années 60 suite à de multiples rachats et fermetures. Mais les années 2000 ont débarqué avec leurs gros sabots pour changer la donne, et c’est ainsi qu’ont déboulé les brasseries Perle, Bendorf ou encore La Mercière (oui je sais, c’est/c’était à Niederhausbergen mais ne pétez pas mon intro je vous prie). Depuis la fin 2016, vous pouvez également ajouter à cette collection strasbourgeoise la brasserie 3 Mâts qui ne demande qu’à s’amarrer à vos papilles.Continuer la lecture de Brasserie 3 mâts, la bière du Neuhof largue les amarres→
Que boire ? En voilà une question importante. Où boire ? En voici une autre non-négligeable. Et ce qui est chouette, c’est que ça bouge pas mal à Strasbourg ces derniers temps avec la profusion de nouveaux lieux où la bière artisanale est susceptible d’être mise à l’honneur. Ce n’est donc pas par le fruit du hasard que l’on a décidé de vous présenter sur nos pages l’un des petits derniers nés de la ville : le bar Le Garde Fou situé au 8 rue du Faubourg National.
Dégustation : Les abysses de Baggersee, Brasserie Bendorf
An de grâce 2016, les strasbourgeois de Bendorf décident de se remonter les bretelles jusqu’à la glotte en jouant dans la cour des grands avec Les Abysses de Baggersee, leur vision de l’Imperial Stout. Ce premier essai était une réussite totale, aussi bien pour sa version de base que pour ses dérivées vieillies en barrique de whisky, et avec ajout de framboises. Autant vous dire qu’il n’y a pas eu besoin de les caresser dans le sens du poil pour qu’ils rempilent à nouveau en 2017 avec cette bière qui en a dans le buffet.
Créer sa propre microbrasserie quand on aime la bière, c’est vachement bien. C’est la galère, mais c’est vachement bien quand même. Or, vous ne le savez peut-être pas, mais le temps de “brassage” ne représente qu’une petite partie de la profession. Car derrière cet aspect “sympa” du métier se cache également le conditionnement, la livraison, le démarchage commercial, les tonnes de paperasse à scribouiller, etc. De fait, en tant que petit artisan qui sue comme un cochon à vivre de sa passion, il est important de recevoir son quota d’amour, ou au moins de se sentir un minimum soutenu. Un peu d’aide va peut-être venir du Syndicat National des Brasseurs Indépendants.
C’est en pleine période électorale – ô combien houleuse – de notre fière patrie française que les taquins de chez Sainte-Cru ont eu la truculente idée de sortir une nouvelle chimère de leurs fermenteurs, à savoir la Don’t Panic. Un nom de circonstance, vous en conviendrez. Pour ce qui est de la bière en elle-même, les trublions colmariens opèrent un bon retour aux sources des familles avec une IPA sauvagement houblonnée (après la No Risk No Fun) comme ils savent si bien en faire. V’là donc de quoi être sacrément enthousiaste avant de passer à l’acte de la dégustation.
La différence entre un bon brasseur et un mauvais brasseur ? Bah le mauvais… il brasse… il fait de la bière… voilà quoi. Le bon, lui, il brasse… il fait de la bière… mais c’est pas pareil. Non, parce que le bon se donne la mission cosmique de donner du goût à ses produits, d’expérimenter de nouvelles choses, et d’éduquer ses consommateurs à des saveurs jusque-là insoupçonnées. À ce sujet, je ne penses pas vous apprendre que Christian Artzner fait partie des bons brasseurs. Des très bons même ! La preuve avec la Perle Hop Chinook.
Multipliant les expérimentations brassicoles au gré de Cycles Éphémères en plus de leur gamme permanente qui envoie du lourd, les strasbourgeois de chez Bendorf nous livrent à leur tour leur vision (débridée) de la fameuse Bière de Printemps que l’on nous bazarde chaque année au moment où les piou-pious se remettent à gazouiller, et les arbres à répandre leurs semences sur nos fenêtres. Si vous êtes familiers avec la brasserie, vous devinez à peu près à quoi vous attendre, et si ce n’est pas le cas… Hé bien préparez-vous à voir vos papilles être violentées de toutes parts avec Une Nuance de Vert.
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